
D’une part, on ne peut passer à côté d’une tendance forte : celle de l’arrivée des pure-players digitaux qui intègrent du digital dans la vie d’entreprise des clients… et par conséquent, dans celle de la fiduciaire !
L’essor de ces nouvelles solutions informatiques de nouvelles générations permet aussi une internalisation de la fonction comptable. Car au-delà de la seule comptabilité, ils permettent aux chefs d’entreprise d’obtenir des ratios, des tableaux de bord, des beaux graphiques…directement sur leur smartphone. En temps réel et en continu !
Et en plus, de nouveaux acteurs rentrent, des start-ups du chiffre et/ou de la finance qui implique une concurrence à prendre sérieusement en considération par les professionnels du chiffre pour l’avenir.
Les collaborateurs, face à ces nouveaux acteurs du marché, doivent s’efforcer de s’adapter aux outils des clients.
Nul doute que cette mutation du marché accroît d’ailleurs la pression sur les fiduciaires, qui doivent justifier leur posture d’expert, alors même que ces outils les aident à automatiser un certain nombre de tâches.
Conséquence : les clients sont de moins en moins enclins à payer leur comptable pour des missions de comptabilité et gestion traditionnelles, et recherchent des experts plus à même de les conseiller dans leur gestion d’entreprise, au sens large du terme. Et ce, le plus rapidement possible…les clients ne veulent plus attendre.
La digitalisation, les plates-formes digitales vont à terme (et pas dans l’immédiat) faciliter le process de production comptable permettant une certaine industrialisation avec un gain de productivité, un gain de temps et un retour plus rapide chez vos clients.
D’autre part, la fonction comptable “traditionnelle” semble de moins en moins attractive pour les jeunes qui arrivent sur le marché. Après avoir obtenu leur titre d’expert-comptable, bon nombre de jeunes talents se voient attribuer des tâches de gestion comptable à faible valeur ajoutée, qui correspondent peu à l’image qu’ils se faisaient du rôle de l’expert-comptable.
Les conséquences ne se font pas attendre : la lassitude s’installe chez ses collaborateurs, et les fiduciaires constatent une pénurie de talents et peinent à recruter.
On a fait un saut de génération. Les anglo-saxons appellent cela un « leapfrog », littéralement un saut de grenouille. D’un seul coup, on arrive 5 ou 10 ans dans le futur…Les réticences managériales, culturelles ou techniques sont levées par la contrainte et, si on se projette dans « le monde d’après », on peut déjà dire qu’on ne reviendra pas en arrière !
2020 a été probablement une année charnière pour l’avenir des experts-comptables. La crise du Covid-19 et le confinement ont accéléré les tendances qui étaient déjà à l’oeuvre depuis quelques années :
C’est dans ce contexte de profonde mutation du métier d’expert-comptable que surgissent, notamment, 6 challenges à relever par la profession. Il y en a bien d’autres évidemment. Nous les aborderons dans d’autres articles.
Avec cette digitalisation, ce qui est fantastique, c’est que des entreprises qui croyaient que c’était impossible, se rendent compte sous la pression de la crise que c’est possible.
Ce sujet étant tellement vaste que nous continuerons à l’explorer dans nos prochains articles.
Suite au prochain épisode.
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